La priorité des thanatopracteurs est de rendre le corps des défunts dans un bel état afin d’aider les familles à faire leur deuil. Pour ralentir le processus de décomposition du corps, ils utilisent du formaldéhyde, un biocide dangereux plus connu sous le nom de formol. L’arrêté du 13 juillet 2006 considère d’ailleurs tous les travaux exposant au formaldéhyde comme cancérogène.
Si les tentatives de substitution de ce produit ont été nombreuses, à ce jour, aucune n’a donné pleinement satisfaction. La suppression ou la substitution du formol étant impossible au regard de la nature de l’activité et de l’évaluation des risques, l’article R. 4412-16 du Code du Travail fixe l'obligation pour l'employeur de réduire le risque au minimum, notamment par la mise en œuvre, à la source du risque, de mesures efficaces de protection collective (telles qu'une aspiration à la source des polluants), l’utilisation d’équipements et de matériels adéquats et des mesures appropriées d'organisation du travail.
Afin de mieux comprendre les risques chimiques liés au formol, il convient de comprendre à quel moment les opérateurs sont le plus exposés afin de les équiper de solutions adéquates.
Le formaldéhyde, mieux connu sous le nom de formol lorsqu’il est dissout dans l’eau, est un composé organique très volatil (COV). Gaz incolore d’odeur piquante, il pénètre dans l’organisme par les voies respiratoires et la peau.
En France, les services de prévention de la Cramif et de la Carsat ont mené des campagnes de prélèvements atmosphériques lors d’actes de thanatopraxie dans des chambres funéraires ou mortuaires. Malgré le peu de données, ces résultats montrent des dépassements de l’ordre de cinq fois la VLEP-8h pour le formaldéhyde.
Demander un audit de ses installations
Les employeurs de thanatopracteurs sont tenus de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et la santé de ces travailleurs, notamment pour prévenir les risques d'exposition aux agents chimiques dangereux (articles L. 4412-1 et R. 4412-1 à R. 4412-160 du code du travail) et aux agents biologiques (article R. 4424-1 à R. 4427-5 du Code du travail).
Lorsque les soins sont pratiqués en chambre funéraire ou chambre mortuaire, il est possible d’intervenir bien en amont, et ce dès la conception des lieux de travail et des équipements.
Installation de dispositifs de captage local :
En cas d’exposition à un produit dangereux émis dans l’atmosphère, les dispositifs de captage à la source sont toujours à privilégier. Ainsi, la table aspirante à dosseret est un équipement de protection efficace pour les thanatopracteurs. Grâce au captage à la source de l’intégralité des émissions, l’opérateur est protégé efficacement d’une exposition par inhalation.
Toutefois, pour être efficaces, il faut veiller à installer les dispositifs de captage de façon qu’à aucun moment, les voies respiratoires de l’opérateur ne se trouvent entre la source d’émission des polluants et le point d’extraction.
La vitesse du flux d’air induit doit être d’au minimum 0.5m/s au point d’émission le plus éloigné du dispositif de captage.
Enfin, l’air capté par les dispositifs doit être rejeté à l’extérieur des bâtiments, après traitement.
Par ailleurs, en plus du contrôle initial effectué lors de la réception d’une installation de ventilation, la règlementation impose aussi aux employeurs un certain nombre de vérifications périodiques, à effectuer également à chaque modification de l’installation :
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